SozialsystemeON RABOTE LES SYSTÈMES SOCIAUX
Warren Buffett, le 3e homme le plus riche du monde n'économise pas ses superlatifs face à de telles chances : « Il y a une guerre des classes, mais c'est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre, et nous gagnons ».
Cette politique de rigueur extorquée par le capital financier fait que dans bien des communes des USA, de Grande-Bretagne et de l'Union Européenne, les responsables politiques locaux ont vraiment l'impression d'être en guerre. Il n'y a plus d'argent pour entretenir les parcs, alors on les privatise. On vend les centres de distribution d'eau, les hôpitaux, et même les routes et certains quartiers. Ligotées par ce soi-disant pacte financier et par la règle d'or de nombreuses villes ne peuvent plus entretenir leurs écoles. Les responsables locaux sont de plus en plus nombreux à croire trouver leur salut dans les produits financiers PPP : le privé construit et finance, ainsi dans un premier temps, il n'y a pas de dettes. Mais les privés ne sont pas de bons Samaritains. Au plus tard quand le maire a quitté ses fonctions, l'exploitant présente la facture, qui dépasse et de loin ce que la ville aurait payé si elle avait construit elle-même en empruntant. C'est la génération suivante qui paie les charges x-fois multipliées. Sous cette pression, en Europe surtout, des systèmes sociaux entiers sont rabotés. Les contrats de travail à durée indéterminée sont déjà une exception. Les jeunes en particulier passent d'un stage à l'autre, d'un contrat à durée déterminée à un travail en intérim puis à un contrat de service sans aucune protection. Les accords tarifaires et les syndicats sont partout repoussés à la marge.
 
SOUMIS AUX MARCHÉS
Il n'y a quasiment pas de responsables politiques qui osent déplaire à ces « marchés ». Ils sont depuis longtemps habitués à croire que tout ne peut aller bien dans leur pays que si on offre aux riches et aux puissants des conditions optimales. C'est incroyable de voir de quelles courbettes et propositions douteuses
sont capables un président de conseil régional ou un maire quand un entrepreneur aussi peu recommandable soit-il promet de ne pas investir dans la ville voisine mais chez eux. Ce dumping est présent partout dans la concurrence que se livrent entre eux les états, les régions, les villes, les villages pour avoir les impôts d'entreprise les plus bas et les réglementations environnementales les moins contraignantes. Manque de scrupules et peur vont de pair. C'est ainsi qu'en 2012 le ministre des finances espagnol Cristobal Montoro, l'homme de la destruction du système social expliquait qu'il redoutait que son pays soit dirigé « par les hommes en costume noir », par la troïka bien connue en Grèce.